Biographie Jack Renault
Jack Renault est né le 18 Février 1934 dans la commune de Mazé (département Maine-et-Loire, région Pays de la Loire). Ses parents sont Marcel Renault et Marie-Madeleine Gannereau. Enfant curieux et intelligent, il est inspiré artistiquement par son père, qui dessine beaucoup durant son temps libre.
Photos de Marcel Renault (gauche) et de Marie-Madeleine Gannereau (droite)
Dessin de Marcel Renault représentant Jack
En 1950, alors qu'il est âgé de 16 ans, il fait la rencontre la plus importante de sa vie, à Angers, en croisant la jeune Maryse Laurin. C'est un véritable coup de foudre. À un tel point, qu'il n'hésitera pas, une année plus tard, à traverser la France en vélo pour aller rejoindre Maryse en Provence pour un été ; Maryse étant alors, il y a un an, juste de passage chez son oncle à Angers, car ses parents habitent dans la commune de Riez dans les Alpes-de-Haute-Provence. Jack met 3 jours et demi pour réaliser à vélo le trajet Mazé-Riez.
Jack et Maryse après retrouvailles
À partir de ses 16 ans, Jack travaille également chez Even BET sur Angers, un bureau d'études spécialisé dans les structures en béton et les charpentes en bois. Il apprend sur le tas les rudiments de l'architecture, premier art selon la classification de Hegel.
En 1957, alors qu'il est âgé de 23 ans, il se marie à Riez avec Maryse Laurin, puis ils effectuent leur voyage de noces à Evisa en Corse. Ils restent trois années entières sur Angers, vivants dans le HLM de l'Avenue Patton. Cependant, pour des raisons de climat, Maryse souhaite redescendre dans le sud et une décision commune est prise afin de descendre vers le midi.
Habits de mariage de Jack et Maryse
C'est ainsi, qu'en 1960, ils se retrouvent à vivre sur Marseille ; Jack travaillant pour l'entreprise Cravéro dans un premier temps. La vie sur Marseille ne se révèle pas être excellente, étant donné que Jack s'amaigrit à vue d’œil. Un médecin lui indique que la dégradation de sa condition de santé est due à la ville de Marseille elle-même. Peu habitué aux grandes villes, il effectuerait un rejet de cette condition de vie. Ce diagnostic original (le médecin étant soit un pré-écologiste, soit un lecteur de Clifford Simak) pousse Jack et Maryse à déménager en banlieue, dans un HLM fraîchement construit à la Marine. Jack fait l'acquisition d'une 2CV, qu'il laisse dans la rue sans fermer les portes, les vols étant alors peu nombreux. Ce véhicule permet à Jack d'aller travailler au BET de Marseille, un bureau d'études et d’ingénierie du bâtiment.
En 1962, la naissance de son fils, Éric, le pousse à vouloir trouver mieux que le HLM dans lequel ils vivent, ainsi qu'à s'éloigner toujours plus de Marseille. Ainsi, il trouve un travail chez Pelnard et Considère sur Aix-en-Provence, un autre bureau d'études et d'ingénierie du bâtiment. Il loue une petite villa dans la zone de campagne Est d'Aix-en-Provence, à l'impasse des chênes.
Jack, Maryse et des amis devant une pizzeria d'Aix-en-Provence
En 1965, Jack souhaite s'installer à son compte, ayant acquis tout les rudiments du métier d'ingénieur béton. Il choisit Manosque comme lieu d'installation et déménage donc pour cette petite ville en essor. Le bureau d'études Renault voit le jour, il deviendra plus tard le bureau d'études béton armé Renault & Brot.
En 1969, son deuxième fils, Alain, naît à l’hôpital de Manosque. Afin de pouvoir entretenir une famille grandissante, Jack fait construire sa propre maison dans le village de Pierrevert. Cette maison est à la hauteur d'une œuvre d'art et s'inspire des travaux d'un architecte récemment décédé : Le Corbusier. Entièrement en béton armé, la maison doit scrupuleusement respecter le nombre d'or et s'implanter parfaitement dans les pins environnants de la colline. Son toit plat, sa teinte originale gris foncé, laissent penser à un immense bunker se fondant dans la nature, ce qui lui vaut le surnom du « blockhaus » de la part des villageois.
Foyer construit, Jack devient de plus en plus actif sur son temps libre, notamment dans les domaines artistiques et sportifs. Son art de prédilection est la peinture : il en réalisera entre 300 et 400 au cours sa vie. Le portrait est la thématique qu'il abordera le plus dans ses peintures. Sa toute première peinture étant un portait avec #001 et sa toute dernière peinture étant également un portait avec #100. Le nu est aussi une thématique dont il est friand, et en particulier le nu féminin. Comme pour faire opposition au portrait, les nus de Jack effacent les visages des modèles peints pour mettre l'emphase sur les corps. Il peindra également des paysages, de la nature morte, de l'abstrait et des reprises de chefs-d’œuvre. Il consacre également beaucoup de temps à la musique, jouant du tuba, du trombone et participant à des chorales. Son plaisir du jeu, l'amène également sur les planches du théâtre amateur, où sa mémoire sans faille sera distinguée.
Jack jouant du trombone en groupe
Soutenant la phrase poétique de Juvénal, « un esprit sain dans un corps sain », Jack pratique beaucoup d'activités physiques avec comme fer de lance le tennis. À un niveau amateur, entre amis, c'est un rituel qui se réalise une fois par semaine sur le même court. Il fera aussi du ski, du vélo et de la randonnée. Cette dernière perdurera jusqu'à ses 87 ans. Jack est aussi un grand amoureux des animaux, ils en deviennent parfois les sujets principaux de ses peintures. Il prend soin de nombreux chiens et chats chez lui, ainsi que d'animaux errants de la colline qui ne manqueront pas de venir se rassasier et se désaltérer quand le besoin se fait ressentir.
Jack et les cyclocopains
Jack et son chien
Sur la dernière partie de sa carrière professionnelle, il sera un étonnant précurseur en adoptant l'informatique à-bras-le-corps et en allant jusqu'à coder ses propres programmes en autodidacte. Une avancée technologique fulgurante qui permet à son bureau d'études de déposer le crayon, la table de dessin et la calculatrice pour les transposer sur la souris, l'écran et le clavier.
Bien qu'étant à la retraite, il continue à entretenir un lien avec le bureau d'études, notamment via l'informatique. C'est durant cette période qu'il réalise la plus grande partie de ses œuvres de peinture. Sur la dernière partie de sa vie, la maladie le rattrape, un cancer se généralise. Il s'éteint le 14 Mai 2021, à 87 ans, à l’hôpital de Manosque.
Jack exposant ses peintures à la salle polyvalente de Pierrevert
Contact pour informations
Alix Renault
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